RTE a développé ANTARES, un outil de simulation du fonctionnement des réseaux électriques et réseaux gaziers, dont Datastorm accompagne les développements en faisant notamment appel aux chercheurs du CREST et de l’Institut polytechnique de Paris.
Notre client et son environnement
RTE est le garant de la mise en place et du maintien en conditions opérationnelles du réseau de transport d’énergies en France. Pour réaliser cette mission, RTE a développé depuis 2015 un outil nommé ANTARES. Cet outil comporte différents modules permettant la réalisation de bout en bout des traitements : Data Management, Simulations, Calculs de statistiques et Datavisualisation. L’un des usages d’ANTARES est la simulation du fonctionnement de réseaux électriques et réseaux gaziers sous différentes hypothèses. Concrètement, ces hypothèses sont posées sous la forme de valeurs de nombreux paramètres caractéristiques d’un réseau et de son fonctionnement (tension, intensité, puissance active et réactive).
Pour ce projet, Datastorm a fait appel à Fabien Navarro, enseignant-chercheur en statistique rattaché au CREST, le laboratoire de recherche commune à l’ENSAE Paris, l’ENSAI et l’Ecole polytechnique. L’enjeu ? Associer l’expertise scientifique du chercheur à l’ingénierie opérationnelle de Datastorm sur le traitement de données symboliques de type graphes et sur les statistiques en grandes dimensions : complexité algorithmique, traitement de matrices creuses, parallélisation des calculs.
Le gestionnaire de réseaux souhaitait en effet faire évoluer les paramètres caractéristiques des interconnexions entre le réseau dont il a la charge et ceux auxquels il est interconnecté. Si ANTARES permettait la prise en compte de zones telles que la « Central Western Europe » constituée de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique, l’interconnexion de l’Autriche à la zone nécessitait une adaptation de l’outil. La méthodologie calculatoire sous-jacente modélise les capacités d’échange entre pays comme des domaines convexes de dimension N-1 où N est le nombre de zones. La solution recherchée est alors un domaine optimal défini comme « le polyèdre convexe se calant au mieux aux polyèdres historiques ». Dans ce contexte, l’objet du projet était de faire évoluer le moteur de calcul de telle sorte qu’il puisse prendre des hypothèses concernent 5 pays et donc des polyèdres de dimension 4.